Overblog
Edit post Follow this blog Administration + Create my blog
cinema-israelien.over-blog.com

Blog exclusivement consacré au cinéma israélien! Les nouveaux films, ceux qui sortent en France, en Israël...

Rencontre avec Amichaï Greenberg, réalisateur des « Témoins de Lendsdorf »

Un des plus beaux films israéliens de ces dernières années

Un des plus beaux films israéliens de ces dernières années

N.B. Les témoins de Lendsdorf est un des plus beaux films israéliens de ces dernières années, riche, intelligent et émouvant. A voir! P. Lurçat

Je remercie Amichai Greenberg de m’avoir accordé cette rencontre-interview avec tant de franchise et de sensibilité. J’ai découvert un homme d’une sensibilité extrême, d’une grande générosité et d’une profonde philosophie. Les témoins de Lendsdorf lui a permis de rompre certains silences, et de comprendre mieux son père. Il a été bienveillant et totalement sincère et j’aimerais, au travers de notre site, lui dire combien j’ai apprécié ce joli moment qui fut pour moi une belle rencontre.

Les témoins de Lendsdorf sort ce mercredi 13 mars, et je ne peux que vous inciter à aller le voir. C’est un film original et très bien mené, qui raconte une histoire comme vous n’en n’avez jamais entendue. Un film pudique,fort et émouvant. Vous sortirez de la salle de cinéma différent(e) et disposé(e) à affronter votre propre identité ! Merci pour ce film.

Myriam HALIMI.

Cultures-J.com : Merci infiniment de nous accorder cette interview. Votre film sort en France le 13 mars 2019, mais avant de commencer à en parler, ma première question concerne l’école où vous avez étudié le cinéma. Vous êtes diplômé de la Maale Film School de Jérusalem, et c’est votre premier long-métrage. Quels souvenirs avez-vous de cette école, qui est une école à part et bien particulière ?
Amichai Greenberg  : Oui, Maale est à part, comme toutes les écoles religieuses. Elle a des règles à suivre, mais elles n’étaient pas si strictes, elles étaient un peu perdues. Il y avait des gens très intéressants. L’école n’avait pas de règles formelles, ce n’était pas des étudiants habituels qui y venaient. C’était plutôt des personnes d’une quarantaine d’années et cela était passionnant. De cette façon, c’était plus intéressant, plus libre. Il y avait une autre école, la Jerusalem Sam Spiegel film and Television school. C’est la plus connue, aux règles très strictes On devait faire des choses très spécifiques alors qu’à Maale, c’était plus « esprit libre », plus près des valeurs juives.

C-J.com : De l’héritage juif ?
A.G : Oui, très connecté à l’héritage juif mais aussi plus libre, plus pratique, plus ouverte. Elle était nouvelle et mettait plus l’accent sur les idées juives, elle voulait apporter le « saint-esprit » au cinéma. J’ai commencé l’école en hiver car je revenais d’un voyage en Afrique du Sud. Ils m’ont permis d’entrer en milieu d’année car c’était une école récente, donc très flexible. Je pense que lorsque j’étais là-bas, parce qu’ils soulignaient fortement les valeurs juive, ce fut un peu difficile pour moi au début, c’était imposé. Mais quand j’ai fini mes études et que j’y ai repensé, cette école, par sa pratique libérale, m’a énormément apporté et beaucoup appris.

C-J.com : Vous venez d’une famille juive pratiquante ?
A.G. : Oui j’ai été élevé dans une famille religieuse, je suis resté longtemps dans le système. J’ai étudié dans les yeshivot, et jusqu’à aujourd’hui, je garde beaucoup de mes valeurs juives, je garde la religion. Je ne me définis pas comme « religieux », mais je suis très attaché aux valeurs juives, à l’identité juive, et j’ai trouvé mon chemin comme cela. C’est très important pour moi.

C-J.com : J’ai essayé de voir votre premier court métrage, The blinker, qui a été récompensé à l’école mais je ne l’ai pas trouvé.
A.G : Mais tu peux le voir sur Youtube.

C-J.com : Je pense que comme moi, beaucoup de lecteurs et lectrices seront ravis de le découvrir. Vous avez filmé nombre de témoignages de rescapés pour la USC SHOAH, la fondation de Steven Spielberg. Comment avez-vous rejoint cette fondation ? Après vos diplômes ?
A.G : Pas immédiatement, j’ai commencé à travailler dans la publicité et bien après j’ai rejoint le projet Steven Spielberg.

C-J.com : Vous êtes allé aux États Unis ?
A.G : Non, j’ai fait cela en Israël. Une relation m’a mis en contact.

C-J.com : J’ignorais que cela existait aussi en Israël.
A.G. : Oui, ils avaient commencé à former le projet avec plusieurs équipes de 2 à 3 personnes. Avec des cameramens et des intervieweurs, nous sommes partis à la recherche des survivants, nous avons traversé tout le pays pour recueillir leurs témoignages.

C-J.com : La première image de votre film nous informe que « cette histoire est inspirée par des événements ayant eu lieu pendant la Seconde guerre mondiale ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
A. G : Je voulais faire un film qui traite sur l’identité, la perte d’identité. C’était mon idée. L’inspiration m’est venue d’un événement personnel. Quand j’ai écrit ce scénario, j’ai compris que je désirais une histoire historique qui refléterait la métaphore d’un voyage dans l’Est. Je voulais faire quelque chose qui serait sur une vérité non-découverte, un déni d’identité. J’avais un sentiment, comme une intuition que je trouverais mon histoire en Autriche. Je suis allé à Yad Vashem et j’ai fait des demandes sur des histoires qui se sont déroulées en Autriche. Au début, on m’a dit « tu ne trouveras rien, va plutôt vers l’Ukraine ou la Lituanie ».

https://cultures-j.com/rencontre-avec-amichai-greenberg-realisateur-des-temoins-de-lendsdorf/

LIRE LA SUITE SUR CULTURE J

Résultat de recherche d'images pour "Témoins de Lendsdorf"  

Share this post
Repost0
To be informed of the latest articles, subscribe:
Comment on this post